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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

••• É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 °°°

Dernier Vertige avant l'Oubli.


Torche 'Land Über Alles

Publié par ¤Fil@ment¤ sur 23 Janvier 2012, 12:26pm

         Janvier te retrouve là où décembre t'avait laissé : aux calendes grecques. L'année te commence comme elle t'avait fini : de vin et de poussières. Pour le "de chair et de sang", elle repassera. Te repassera dessus : il n'y a plus guère que ce droit inaliénable que tu lui octroies.

          L'on t'a croisé hier, à Amsterdam, localité située en haute altitude dans ta mémoire, mais dont tu ne saurais dire avec certitude s'il s'agit encore d'une ville ou d'une marque de vomitif achetée l'autre jour, en ce pays bas de plafond, bien trop bas pour que tu puisses la placer sur une carte du Parti des AA, des AAA et des dîtes "33" Export... On t'y a croisé, mais c'était déjà hier, ou déjà la veille, peut-être bien demain encore, ou alors, seulement toujours : c'est ainsi Oktober Fest quinze tours d'horloge par journée; c'est le même calendrier aux saints invariablement fêtés par la dive bouteille, Bacchus et Dionysos qui s'invitent chaque seconde dans l'estuaire de tes veines, et la seule embouchure que connaît le navire de tes galères quotidiennes a pour nom "Cuve".

         Quelle heure est-il donc ? se demande fréquemment ton neurone Licence IV. Plus l'heure de la demander, a priori... Car à quoi bon ? elle passe, elle passe, la caravane d'élixirs aux noms aussi troublants que des trous noirs; qu'importe : tant que le sang accepte de se mêler à la partie que tu as engagée, ce matin encore, entre la vie sous perfusion et la mort par transfusion... Tout baigne, n'est-ce pas ? Et puis, "où diable ai-je croisé ce lampadaire ?" Dans le doute comme dans le flou, tu lui redis bonjour, on ne sait jamais : ce peut être un prochain acolyte potentiel, un spécimen rare de pilier de bar, voire de barbituriques; mais de cela ton esprit ankylosé par le néant zénifié te reparlera plus tard. Un peu plus tard dans l'atmosphère, si tant est que tu parviennes à te sortir de celle-ci, mais vivre est sans garantie; au moins mourir de temps en temps est salutaire. Rassérénant. Presque plus intéressant que survivre parmi les cadavres de verre qui font office de plancher dans ta chambre à l'envers. 

          Une amie proche se rappelle soudain à ton bon souvenir : c'est Vessie, elle est pleine de doutes, et se demandait s'il te venait parfois à l'idée de la rendre heureuse, trois fleurs dans l'éternité, de la satisfaire une bonne fois pour toutes, elle que tu n'as jamais su soulager de ses innombrables envies folles, et animales (presque humaines, tellement elles se font parfois pressantes) de te voir la serrer entre tes bras, tes cuisses, tes fesses et sans doute même tes doigts, lorsque une fois l'an tu te rappelles qu'il faut toujours vidanger le tsunami à venir, autant par précaution que par souci de sauver l'immonde, caché là derrière cette étiquette estampillée "Nuit gravement à la santé du fabricant si vous cessez de m'acheter". Il faut toujours faire durer le plaisir en faisant marcher le commerce, même si tu marches de travers, "kein problem !" : la notice d'emploi te servira, encore, de GPS. D'arc-boutant. De lampadaire, celui-là même que tu as salué tout-à-l'heure pour la quinzième fois dans la vie d'un papillon, et sur lequel tu éructes, mi-conscient mi-nuit moins le quart, toute ta haine du Monsieur en bleu qui te fait souffler dans un ballon à oxygène, une bulle à anxiogène, une bien drôle d'horloge pour toi qui voulais encore savoir l'heure de ta piqûre de rappel à l'ordre : "mais oui, M'sieur l'Agent, *farpaitement* ! Killer éthyl, bordel ? J'ai encore un monde à sauver avant de tirer la chasse d'eau, moi. Ou l'contraire, tellement que là j'sais plus trop où j'ai mis le satellite de la Nasale Airlines... Terminus, tout l'monde te descend, M'sieur, splitch !! Mais dis-moi, au fait : t'as l'permis pour m'faire chier à des heures pas possibles, au moins ?... Ah pardon Docteur, j'avais pas vu que ton scalpel crachait des noix de coco, ou des prunes, mais ça m'fait une belle jambe, ton truc, là, que j'arrive même pas à lire.. 174 €, c'est ton numéro de téléphone, M'sieur ? Fichtre, j'ai même pas mon mille-feuilles sur moi, comment ça tu vas m'apprendre les bonnes manières ?!?... Mais bien sûr que j'ai un domicile, mon con, j'ai pas besoin que tu me fasses la charité avec ton pavillon... Cellule de quoi ? Dégrisement !! Késséksa, mein Liebe ?!? Et il est où mon pote de l'ONU... saleté j'suis encore enceinte... purée j'ai trop mal à ta face de chou, ma caille... What vasistas do you hablar, espèce de triple A en 3D de (*censuré*) ??? " (....)

          Hips. Amen... Un verre et contre tout, la biture avant tout. Torchons-nous über alles ! Mais gageons de ne jamais, ô grand que j'aimais, mélanger les planctons et les serpillères, alléluia, je vous salue Marie, Internationale ouvrière, Hymne à la Joie et tutti quanti espiritu sanctu es-tu là, mon ange ?... Oktober Fest, acte IV, scène 1 000 : j'te vomis dessus, pardon le monde, j'ai mal à la citrouille, un-deux-trois nous irons au bar, quatre-cinq-six visiter le gniouf, sept-huit-neuf il pleut des lucioles, dix-onze-vint je sais plus compter sur ma provision du jour. Alors... 

          ... Alors, rien. Carte postale d'Amsterdam, de München ou de Münchausen; d'ici, de là, de là-bas et de partout, et même de nulle part : quelle importance pourvu que l'on picole. Comptoir permanent de tes joutes superbes avec cette Dame de Piqouze, alcôve fumeuse, si rassurante pharmacopée ambulante; une véritable ordonnance pour l'absurde. Un jour, c'est certain, tu étais mort. Pour le moins, tu as déjà largement rendu veuve plus d'une dulcinée; des Cliquot en veux-tu en voilà, je pose deux je retiens un pied, je dispose treize et il m'en tombe cent-mille, c'est dingue comme il neige sur la Lune, allez ouste, Freud is still alive, et Capitaine Flam vivait en l'an trente-quatorze avant ma soeur. Bingo ! N'oublie pas, n'oublie pas : ton amie intime, d'ici une heure à peine dans l'existence d'un verre à soi-même, te rappellera de vidanger l'Univers. Oktober fessée, festoyons, inch'Allah et banzaïe, vade retro  sirop d'ananas et welcome in ze world apart du no-where patenté. Diantre, depuis quand ça parle, un lampadaire ?!?

(...)


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