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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

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Dernier Vertige avant l'Oubli.


Matin du Huitième Jour.

Publié par Fil@ment sur 26 Février 2010, 05:30am

Catégories : #Avenant aux con*trats... vaillants


          
          Il manque encore un E à beaucoup de nos maux. Alors, que quelqu'un se charge de combler le manque. Et autant que ce soit vous, personne ne vous en voudra : vous ne manquez à personne. Sophomores journées d'un autre temps.

          Créez un matin nouveau. Ouvrez-nous la fenêtre, ouvrez l'œil sur un nouveau matin, matin du Huitième Jour. Celui-là n'appartiendra qu'à nous, nous ne le partagerons qu'avec le Monde. Que le panorama offert soit celui qui n'entre dans aucun des appareils que l'Homme a créés afin de multiplier la puissance de ses regards factices. Que seuls des yeux véritables sachent embrasser l'horizon, et que le ciel ait l'étendue exponentielle de notre imaginaire : l'infini pour seule limite. Matin apatride, c'est ainsi que nous concevrons nos soleils. Permanence du champ libre, ouverture de l'esprit ultime, perception rémanente des jours impalpables : que rien ne nous soit épargné de ce qu'il reste à éblouir, de tout ce qui nous échappe lorsque nous marchons dans les pas réguliers et bornés des matins calmes.

Hâtez-vous, le temps presse au devenir des jours. Faites-nous don de la grâce insoupçonnée d’un matin pluriel. Précieux rendez-vous, que nous ne manquerions sous aucun prétexte, contrairement à ces contingences inutiles des quotidiens courants d’air. Libérez-nous du joug des emplois du temps lourds comme la vacuité des émissions de TF1 (et toc !). Qu’il pleuve des amours, des douceurs, des moments simples, des instantanés de sourires, des grenouilles en sucre d’orge et des étoiles d’espoir. Qu’il pleuve des cieux immenses sans plafonds, des soleils de minuit et des bains de jouvence, des aurores australes et des azurs multicolores ; qu’il pleuve tout cela, et bien plus encore, que nos yeux n’aient pas le temps de tout emmagasiner en un seul matin, et que nous soyons fidèles aube après aube à la fenêtre magique, que jamais nos yeux ne sachent s’en détacher.

          Venez, levez-vous encore, créez, mais créez donc toujours ! Jamais présent ne sera plus beau que le futur que vous ferez passer devant l’enseigne de nos regards : des matins immémoriaux, des levers du jour immobiles, comme happés par le temps qui, émerveillé de découvrir l’existence de ce matin nouveau-né éternellement éphémère,  renierait ses propres crépuscules. Au diable les sommeils quotidiens, ajournez les cycles de vie, qu’il n’en reste que matière à s’abreuver à la rosée du matin frais et dispos. Disposez les heures de telle sorte qu’elles n’apparaissent plus que calibrées en liseré doré sur le rebord de cette fenêtre majestueuse, et que les secondes soient funambules sur les lignes d’horizon d’un arc-en-ciel au sourire d’émoticône inimitable. Hâtez-vous de nous mâtiner l’existence : nous sommes depuis trop de nouvelles lunes au crépuscule du septième jour, sans que jamais nous approchions l’éclat sublime de son frère dernier-né, par vous instauré sur injonction de notre immuable soif d’Espérances. Le benjamin anonyme d’une fratrie décidément trop illustre : que celui-ci soit notre chef de famille, que notre famille soit nombreuse, et que le nombre soit multiple du Huitième Jour. Celui de notre matin, de ce matin. Que ce soit le dernier d’une liste non-exhaustive de dernier ! Et que le premier débute ici, maintenant, au matin du huitième de nos jours innocents. Pleins de vie, bien plus vivants même qu’un sourire accroché à la face envieuse d’un premier quartier de lune.

          Matin pour le huitième jour, fenêtre ouverte sur des avenirs meilleurs, danse du soleil et ballet continu de lumières pour empêcher nos yeux de s’ouvrir sur un autre paysage que celui qui fait chanter nos cœurs quand nous pensons ne plus en avoir assez pour nous amouracher avec la simplicité de vivre. L’orgasme permanent de vivre, envers et contre tout. C’est notre matin, laissez-le nous, il n’y a pas de neuvième jour. Personne n’en a besoin, personne n’en manque, il y bien assez de matins dans nos rêves pour en calfeutrer les jours qui précèdent le huitième : seul celui-là compte pour nous ; le reste n’est qu’expédient.
Matins d’un huitième jour définitif, venez, prenez possession de nos regards, et qu’il y pleuve des trésors de rosée pure, jusqu’à irriguer la moindre de nos nervures, jusqu’à transformer tout notre être en un seul et incandescent regard brûlant de joie de simplement voir. Un phare ultime, une balise basique, l’essence de tous les Pourquoi. De chaque matin. D’un exclusif huitième jour à usage universel. L’œil qu’il manque pour éclore le silence.

 

(…)

 

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K
<br /> salut, je n'ai pas trop le temps de lire. je suis faché avec mon pc... j'aime beaucoup l'aparence de ton blog<br /> <br /> à une autre fois<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Slt Kevin, merci de ton passage. Suis allé récemment sur ton blog, et qd j'ai voulu commenter je me suis aperçu qu'il n'y avait presque que mes signatures, et ça m'a énervé ! je déteste voir ma<br /> patte tte seule, j'iame bien qd elle est noyée au milieu du zoo humain *_*<br /> Du reste, j'allais simplement écrire que même si je n'étais pas du tt fan de rap, ton style sur 'Toxine' me plaisait pas mal, je pense que tu devrais plus faire ds le slam que ds le rap (ms je<br /> n'y connais rien, j'avoue...). Et puis non, je vais te l'écrire là-bas; je prendrai un faux-nom (j'en ai tellement que Sarko risque pas de me trouver !)<br /> <br /> <br /> <br />

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