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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

••• É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 °°°

Dernier Vertige avant l'Oubli.


Cargaison de faux lits vides -

Publié par ¤Fil@ment¤ sur 1 Juillet 2009, 20:25pm

Catégories : #Fou Aliénor !

                                                              (Aux âmes damnées bissextiles)


(.....)


            Il faut offrir au ciel son content de saisons,
           Sa moisson d'essentiel, son gouffre d'horizons,

           Sa terre matricielle, son manteau d'oraisons,
           Sa verve séquentielle, son berceau de prison -
 


Donner à la folie son comptant de raison(s);
à la mélancolie son lot de trahisons;
au son de l'hallali semer la floraison,
et offrir à la lie ses barreaux de prison :

C'est un fleuve sans lit, le seuil de ta maison,
que brûle d'aboulie l'invisible tison –

 
Tu dois laisser au vide  
son quota d'océans -
puisque de sens avide,
sois maître de céans :
face au dément livide,
mets-toi sur son séant,
et vole à l'impavide
ce qu'il faut de néant
pour que ton âme évide
un peu de son béant. 
 

Pour laisser à l'oubli sa ration d'enfumoire,
un bouquet d'ancolies délivre en ton grimoire
juste assez de folie pour ravir l'assommoir

de la mélancolie au fond de ta mémoire.

 
          J'ai un pincement au cœur, à la seule pensée de toi ; un grand pansement au cœur, une plaie que rien ne nettoie. De ces blessures-là, qui ne se cicatrisent pas : l'âme qui va à vau-l'eau, n'ayant ni répit ni repos ; colère d'un calme plat, qui n'attend plus que son trépas ; peine dansant en solo, au son d'un dépit sans dépôt.

 
Pour te sortir du lit de la terminaison,
en ces vers dépolis, tu dois donner raison
au dément qui salit chaque conjugaison
de ta douce folie - Quelle combinaison... ?


Sur le pas de ta porte, au seuil de ta maison, 
Que chaque auvent te porte à tous les horizons,
Pour que le diable emporte un peu de ta prison
Où tu croupis cloporte, au deuil de ta raison –


Le vide a fait son trou au creux de son tombeau ;
ta tombe a fait le vide au milieu du néant ;
un rien bouche l'espace autour de l'infini,
et tout remplit l'absence enceinte d'un désert ;
les feuilles de ton arbre ont allumé un phare
qui éclaire alentour le béat de l'amer :
que viennent les tempêtes, que germent les roseaux,
que soufflent tous les vents dont on dit 'Liberté',
rien ne te changera, tu ne changeras rien.
Le coeur est un foyer qui ne brûle que d'eau.
Un phare. D'eau. Rémission. Vivement que tu naisses –


                              Ta livide folie dort en ces faux lits vides
                        Où l'avide aboli de sa faux te dévide -

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