Pile, j'efface; face, j'épile.
Tout ça ne sert que l'abrutissement par le bas, la sélection par le vide, la décadence par la déshérence.
Tout ça ne sert à rien.
Ils s'amusent tellement mieux ailleurs, si légers, si mielleux, si insouciants, si inquiets. Si... humains.
Que reste-t-il à épuiser ? Le temps est déjà là. Le lieu est décidé. L'endroit, pas tout-à-fait. L'ensemble prêt à porter.
Pile, j'efface; face, j'épile.
Poussière est votre nom, le divin divan vous va comme un fauteuil. Nous laisse-t-on le choix ? Dilemme depuis longtemps tardif du Charybde en Scylla. Mais nous n'avons pas été présentés; juste reconnus.
Quelle heure est-il chez la voisine ? Elle sort sa poubelle de mari, il est donc minuit. Son maquillage est translucide, le bonheur frappe à sa porte, mais sa porte n'a même plus mal, elle sait encaisser les coups, et n'a pas besoin de tituber pour indiquer la sortie aux indésirables éméchés par l'abus d'étoiles où tu t'enivres.
Pile, j'efface; face, j'épile.
Veux-tu sortir de chez moi ! Regarde-les, ils s'amusent, ils se sélectionnent par le vide, ils s'épuisent, ils s'enivrent, ils se portent sur le seuil de leurs bonheurs prochains : ils n'ont plus la salive, l'entrain, l'élan du Bientôt.
Pourquoi rases-tu les murs ? Pour éviter les deux faces d'un même miroir ?
Ne t'épile plus, c'est moi qui t'efface.