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•••   É𝐜𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞   °°°

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Dernier Vertige avant l'Oubli.


L'Agonie de la Joie. (2)

Publié par Philament sur 23 Novembre 2016, 00:01am

(Illustration sonore : Radiohead - "Creep" (via YouTube)

 

          Il me faut reprendre ce soir, même hors du contexte dans lequel elle a été écrite, cette citation de Albert Camus, dont j'ai envie qu'elle me parle comme la toute première fois qu'elle s'est mise à danser sous mes yeux rétractés par une aube évanescente (souviens-t'en, Nathalie, l'aurore d'alors avait les mêmes iris de jais que tu portais à l'encolure d'un rêve tout près d'éclore pour moi seulement, et bla bla bla, oulah c'que c'est beau la poésitude frelatée ! Mais alors... bref !). Camus, donc : 

"Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible." 

          Ce n'est certes plus l'été, pas plus que ce n'est encore l'hiver. Peu me chaut. (Oups, pardon :  m'en fous, m'en branle, n'en ai rien à carrer, rien à s'couer, rien à branluturer (ah bon ?), rien à... becqueter ?!? !!)... Bref, ce soir, cette phrase, comme chaque année à la même date, bizarrement, vient encore me parler, et il n'y a que moi pour savoir, exhaustivement et viscéralement, pourquoi elle daigne le faire, bon an mal an. Un jour, peut-être, prendrai-je du temps au temps qu'il semble me rester, pour expliciter à d'autres qu'à mes belles âmes habituelles, tout ce qu'il m'est permis de mettre dans ces quelques mots d'un grand auteur, avec cette facilité -et, ce faisant, cette imposture, inhérente au geste même de citer un auteur- qui n'appartiendra qu'à moi d'en révéler, ou pas, la science de l'indéfectible inutilité de n'avoir pas à extrapoler les mots d'Autrui au-delà du seul contexte originel qui seyait à ces mots ; se les approprier pour les adapter à une situation qui nous arrange (et chacun de nous fait ça chaque jour qui passe sous la folie bienveillante de dieu) relève aussi bien du plagiat sauvage et stupide que de l'apparente culture spirituelle opportune (mais jamais opportuniste, non non, pas de ça chez les z'intellos, voyons...) de nos sociétés post-modernes et/ou pré-apocalyptiques (les deux expressions, dans mon esprit embué, se confondent et s'imbriquent et s'auto-orgasmatiquent, tant il me semble que... mais bref, non, pas ce soir, j'avais dit : j'ai des migraines, poussiiinnnnnnn !)...

          Ce soir. Du moins, ce matin, puisque voilà déjà "demain dès l'aube", ce jour m'appartient, cette heure est la mienne, il en reste suffisamment aux hommes pour qu'ils continuent de les massacrer consciencieusement. Qu'on me laisse cette journée, uen seule pour ne jamais oublier d'où je viens, qui je suis, et dans quel p**** de frigo j'ai rangé la dernière binouze. Saperlipopette !

... Et nom de Zeus en bikiniktareum, je relis inopinément ces lignes indigentes, et il me revient alors cette douce remontrance d'une amie d'un Ancien Temps : "Tu sais Filou, un jour il faudra bien que tu choisisses : entre persister à être un con qui s'ignore et assumer pleinement ta nature génialement inutile, il n'y a qu'un pas, et toi ça doit bien faire dix vies que t'as construit des ponts pour relier l'Enfer et le Purgatoire"

 

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